Soudeurs : Des métiers de plus en plus techniques

200 000 soudeurs travaillent dans l’industrie, dans le bâtiment

Le soudeur assemble par fusion des pièces de métal réalisées par d’autres, en les portant à très haute température (grâce à la flamme d’un chalumeau.

Le soudage est la technique la plus utilisée pour assembler des éléments métalliques (chauffe-eau, avion, oléoduc, pont, plateforme pétrolière…).

Le soudeur utilise des documents techniques qui précisent

  • la nature du métal utilisé,
  • les procédés à mettre en œuvre,
  • les montages à exécuter,
  • les contrôles qualité à effectuer,

Lorsque la production est faite en série,

  • il manie des machines automatisées complexes : la machine à souder par faisceau d’électrons
  • La qualification exigée a augmenté, surtout dans l’industrie nucléaire (centrales EDF, etc.), chimie, pétrochimie, aéronautique, construction navale).
Source : ONISEP
 
 

Le métier a différentes spécialités selon les procédés, les métaux et les lieux de travail

  • Soudeur à l’arc,
  • Soudeur à l’arc et TIG, Soudeur semi-automatique,
  • Soudeur à l’arc semi-automatique, 
  • Soudeur TIG MIG alu inox
  • Soudeur tuyauteur (H-F),
  • Soudeur monteur (H-F).

Ses compétences et qualités

Les compétences nécessaire pour ses tâches :

Des savoirs :

  • bien connaitre des métaux (aluminium, acier, cuivre, etc.).
  • maîtriser la lecture de plans et des documents techniques.

Des savoirs faire :

  • Savoir utiliser les appareils de métrologie, de gabarit, chalumeau, scie électrique, ponceuse, cellules robotisées de soudage à l’arc, machines à souder par faisceau d’électrons, etc.
  • Savoir utiliser les techniques de découpe thermique, de mécanique générale et de métallurgie.

Les environnements de travail

Sur chantier

  • A partir de plans d’ensemble il monte les tronçons pré-fabriqués de caisson ou de tuyauteries préfabriqués en ateliers,
  • Il intervient pour modifier, entretenir  les réseaux de tuyauteries existants.

En atelier, en usine

Il réalise des réseaux de tuyauteries à partir de plans qui sont une représentation à trois dimensions

Dans tous les environnements ou il devra intervenir, il devra posséder une qualification de soudeur valide.

Fiche technique

 ROCD@CIER Cours de soudage, chaudronnerie, découpe, tôlerie, tuyauterie​

https://www.rocdacier.com/preparation-assemblages-soudes/En ligne 

Lire un document technique

Le document technique  précise :

  • La norme de référence (EN 287-1)
  • Le procédé de soudage (111, 114, 121, …….)
  • Le type de pièce (P pour tôle ou plat et T pour tube)
  • Le type d’assemblage (BW ou FW)
  • Le groupe de matériau de base (W01, W03, W11, …)
  • Le type de métal d’apport (wm, nm, RB, …..)
  • L’épaisseur soudée t ou e
  • Le diamètre soudé D
  • La position fondamentale de soudage (PA, PC, PE, ….)
  • Le mode d’assemblage (ss, mb, gg, …..)
  • Ex. EN 287-1, 141, T, BW, wm, t=3, D=168, H-L045, ss, nb

Source : ROCD@CIER https://www.rocdacier.com/preparation-assemblages-soudes/

  • Avant de souder, il prépare les pièces à souder, les dégraisse et les décape.
  • Il porte une combinaison et un masque pour se protéger contre d’éventuelles projections.
  • Il allume la flamme (soudure au chalumeau) ou branche le contact électrique (soudure à l’arc électrique ou laser.. ). Il règle l’intensité de la flamme ou du courant et programme la vitesse de soudage.
  • Il maintient l’appareil de soudage à une distance précise de la pièce à souder et évalue la durée d’exposition nécessaire à la réussite de l’opération.
  • Il nettoie ensuite la soudure, la contrôle et la polit.
  • Il est responsable de l’entretien de son matériel de travail.

Les procédés

  • soudage à l’arc électrique pour la construction mécanique,
  • soudage laser pour les soudages de haute précision (industrie, médical).  

Le soudeur travaille dans un atelier ou sur un chantier. Il travaille le plus souvent seul. Il est constamment debout. Pour certaines opérations de soudure, il peut travailler dans des positions inconfortables et devoir porter un masque pour filtrer des poussières. 

Il peut travailler en équipe avec des horaires différents (matin, après midi, nuit) dans un atelier qui fonctionne 24 h sur 24.

Les conditions de travail changent selon les types d’entreprises :

  • plate-forme pétrolière
  • centrale nucléaire 
  • entreprise de tuyauterie industrielle en travaux publics.

Les activités du soudeur

  • Préparer, dégraisser et décaper des pièces à souder.
  • Choisir la technique de soudure indiquée par les documents techniques.
  • Régler des paramètres de soudage.
  • Nettoyer, contrôler et polir la soudure.
  • Opérations de reprise ou de finition.
  • Rédaction des documents de suivi (éventuellement sur un logiciel de GMAO).
 
Combinaison de sécurité

L'importance de la protection individuelle et collective : CHSST

Équipement de protections individuelles 

  • casque de soudeur avec écran en matériau adapté (pour la soudure électrique) ou lunettes avec verre adéquat (pour la soudure au chalumeau).
  • gants en cuir avec manchettes
  • chaussures de sécurité et guêtres
  • vêtements de travail (ensemble pantalon, veste, cagoule) en coton ignifugé ou textile technique ininflammable, tablier en cuir
  • Protection antibruit en fonction du niveau de bruit

Les Normes européennes pour l’Equipement individuel

  • Pour les lunettes et casques de soudeur
    La norme EN175 (Protection des yeux et du visage pour soudage et techniques connexes)
  • Pour les gants de soudeur
    La norme EN 12477 (gants de protection pour soudeurs)
  • Pour la protection des pieds du soudeur
    Les chaussures de sécurité à tige haute (recouvertes par le pantalon) ou mieux les bottes doivent comporter une semelle isolante et un embout protecteur contre les chutes de pièces métalliques, conformes à la norme EN 345.
  • Protection corps (tabliers, manchettes, vestes, pantalons…) doit répondre aux exigences des normes européennes EN 470-1 et EN 531.

Les risques professionnels

Rayonnement thermique

  • Fumées, poussières, vapeurs, gaz
    • Fumées
    • Poussières : liées aux matériaux
    • Vapeurs : de solvants chlorés utilisés comme dégraissants
    • Gaz

Risques des rayonnements

      • Rayonnements visibles : fort éclat lumineux
      • Rayonnements invisibles : U.V. et infrarouges

Risques électriques

  • Liés aux pièces nues sous tension (pièces à souder, électrodes, raccords, câbles, pince porte-électrode).
    • Risques d’incendie et d’explosion : l’utilisation de flammes, de gaz sous pression, de courant électrique produisant des arcs, des étincelles, des projections représente autant de risques d’incendie ou d’explosion.

Risques divers

  • Brûlure de la peau, lésions externes de l’œil,
  • Blessures, coupures lors de la manutention de pièces métalliques,
  • Niveaux de bruit excessifs,
  • Troubles musculo-squelettiques (TMS).

Source CHSTT  Site  Santé et sécurité au travail 

CONSÉQUENCES RESPIRATOIRES

  • Les fumées de soudure sont incommodes, insalubres, irritantes ou toxiques.
  • Elles sont responsables de plusieurs maladies toux, dyspnée associées à une hyperactivité bronchique .
  • De façon chronique : sidérose, sidérosclérose, asthme, broncho-pneumopathies chroniques
  • Les fumées de soudage sont répertoriées cancérogènes.

CONSÉQUENCES OCULAIRES pour les yeux

  • UV, particulièrement important dans le procédé TIG. Ces rayonnements induisent un risque de brûlures cutanées plus ou moins sévères, ainsi que des risques oculaires : kérato-conjonctivite,
  • risque de « coup d’arc ». Celui-ci se traduit, par un larmoiement, une sensation de brûlure oculaire, une photophobie.
  • IR émis par le métal en fusion, risque de cataracte et de brûlure rétinienne.
  • Visible, lumière bleue : photophobie transitoire, lésions rétiniennes, éblouissement et fatigue visuelle.

CONSEQUENCES CUTANEES (peau)

  • Brulures dues aux projections de métal en fusion et de laitier, causées par une surface chaude, des flammes, des étincelles.
  • Coupures et blessures par perforation infligées par les bords aiguisés d’une pièce métallique
  • Particules projetées qui pénètrent dans la peau

Formation

Les besoins en recrutement de la filière chaudronnerie, tuyauterie et maintenance industrielle 

  • 5 000 ouvriers qualifiés, techniciens ou ingénieurs par an.
  • Les métiers concernés sont ceux de chaudronnier, tuyauteur et soudeur.
  • Les principaux secteurs d’activité sont les suivants : nucléaire, pétrole, pétrochimie, pharmacie, agroalimentaire, énergies nouvelles, environnement, eau…

Site pour les métiers de la chaudronnerie

Site les métiers d’avenir

  • Un ouvrier soudeur débutant gagne environ 1 600 € brut par mois mais le salaire peut vite évoluer car le métier est très demandé.
  • S’il travaille dans un environnement complexe avec des normes extrêmes de sécurité (centrale nucléaire par exemple), son salaire est plus élevé.
  • Dans certaines industries l’organisation du travail impose les 3 x 8. Le travail de nuit est alors payé davantage.

AFPA Formations de soudeur

Le métier de Soudeur, soudeuse

Le soudeur est un transformateur de métaux.

Sa mission : assembler des pièces métalliques de toutes sortes.

Appelé aussi : Soudeur à l’arc électrode enrobée et TIG Soudeur à l’arc

Pré requis : savoir lire, écrire et compter

Source : AFPA Soudeur

FORMATION DE SOUDEUR A L’AFPA

La formation se compose de 7 modules, complétés par 1 période en entreprise. 

Période d’intégration : présentation des objectifs de formation, connaissance de l’environnement professionnel, sensibilisation au développement durable, adaptation du parcours de formation (1 semaine).
 

Module 1. Souder à plat des ouvrages métalliques en semi-automatique : soudage à plat en semi-automatique monopasse – soudage en angle à plat des tôles en semi-automatique multipasse – soudage en bout-à-bout à plat en semi-automatique multipasse (3 semaines).
 

Module 2. Souder à plat des ouvrages métalliques en TIG : soudage à plat des tôles et des tubes en TIG monopasse – soudage à plat des tubes en TIG multipasses (2 semaines).
 

Module 3. Souder à plat des ouvrages métalliques à électrode enrobée : soudage à plat des tôles à l’électrode enrobée monopasse – soudage en angle à plat des tôles à l’électrode enrobée multipasse – soudage en bout-à-bout à plat à l’électrode enrobée multipasse (3 semaines).
 

Module 4. Souder en position des ouvrages métalliques en semi-automatique : soudage en position des tôles au semi-automatique monopasse – soudage en angle en position des tôles en semi-automatique multipasse – soudage en bout-à-bout en position des tôles en semi-automatique multipasse – soudage bout-à-bout en position des tubes en semi-automatique multipasse (4 semaines).
 

Module 5. Souder en position des ouvrages métalliques en TIG : soudage en position des tôles et des tubes en TIG monopasse – soudage en position des tubes INOX en TIG monopasse – soudage en bout-à-bout en toutes positions des tubes en TIG multipasse (5 semaines).
 

Module 6. Souder en position des ouvrages métalliques à électrode enrobée : soudage en position des tôles à l’électrode enrobée monopasse – soudage en angle en position des tôles à l’électrode enrobée multipasse – soudage en bout-à-bout en position des tôles à l’électrode enrobée multipasse (3 semaines).
 

Module 7. Souder en position des tubes en TIG et électrode enrobée : soudage en bout-à-bout en toutes positions des tubes en TIG et à l’électrode enrobée multipasse (4 semaines).
 

Période en entreprise (2 semaines).
 

Session d’examen (1 semaine).

CERTIFICATION

L’ensemble des modules (7 au total) permet d’accéder au titre professionnel de niveau 3 (CAP/BEP) de soudeur/se.

Des qualifications partielles, sous forme de certificats de compétences professionnelles (CCP), peuvent être obtenues en suivant un ou plusieurs modules :
CCP – Souder à plat des ouvrages métalliques = module 1 + module 2 + module 3
CCP – Souder en toutes positions des ouvrages métalliques = module 4 + module 5 + module 6 + module 7

A partir de l’obtention d’un CCP, vous pouvez vous présenter aux autres CCP pour obtenir le titre professionnel dans la limite de la durée de validité du titre