Les femmes migrantes représentent la moitié des migrants

Les femmes dans le parcours migratoire

Les femmes migrantes

Depuis plusieurs années, le nombre de femmes migrantes :

  • Entre 2000 et 2015, le nombre de migrantes et migrants internationaux a augmenté de 41 % et atteint 244 millions. Près de la moitié d’entre eux sont des femmes.

Selon les rapports de l’ONU : 

  • 60 % des décès maternels évitables ont lieu dans le cadre des aides humanitaires.
  • Une réfugiée ou femme déplacée sur cinq a déjà été victime de violence sexuelle 
En France, les demandes d’asile, des femmes représentent 35 % des demandeur.se.s en 2017, soit plus de 25 000 personnes.
  • Les questions de persécutions liées au genre sont mieux prises en compte car des rapports ont mis en avant les violences subies par les femmes sur leur parcours migratoire,
  • La question des violences subies après l’arrivée en France reste méconnue.
 
Des témoignages de femmes recueillis par France terre d’asile ont amené l’association à établir un diagnostic sur :
  • les différents types de violences auxquelles les femmes demandeuses d’asile et réfugiées dès qu’elles arrivent en France,
  • l’accompagnement dont elles bénéficient, 
  • les bonnes pratiques afin de contribuer au développement et à la mise en œuvre de solutions de prévention, d’orientation, et de suivi efficaces
© La lettre de l’asile et de l’intégration n° 84 France Terre d'asile  Année : 2018

Les violences faites aux femmes

En 2017, les violences faites aux femmes migrantes restent souvent peu visibles et peu dénoncées pour être prises en compte dans la demande d’asile.

Afin de contribuer à la connaissance du problème et améliorer la prévention et la prise en charge, cette Lettre explore cette question sous différents angles et moments de la migration : violences subies en France, pendant le parcours migratoire, par les victimes de traite, empowerment des femmes pour prévenir et guérir, etc.

La lettre de l’asile et de l’intégration n° 84 France Terre d'asile  Année : 2018

Lire http://www.france-terre-asile.org/images/stories/publications/pdf/ba0549-FranceTA_Lettre_asile_84-WEB.pdf

Projet SWIM pour identifier les besoins de protection contre les violences des femmes

Le projet SWIM ( Safe women inmigration), lancé en janvier 2018, vise à renforcer la protection des femmes migrantes contre les violences spécifiques basées sur le genre.
Ce projet regroupe cinq partenaires au niveau européen : Italie, Royaume-Uni, Suède, Roumanie et France.
En France, le projet est mené par France terre d’asile.
 
Le projet SWIM, d’une durée de deux ans, aura pour objectif premier de collecter des données par le biais de questionnaires et d’interviews afin d’identifier les principaux besoins et problématiques rencontrés par le personnel travaillant avec les femmes migrantes.
Ces données serviront ensuite à l’élaboration d’un guide pour sensibiliser et former les dit.e.s professionnel.le.s à la question des violences basées sur le genre.
 
Dans un deuxième temps, le projet vise à l’élaboration d’outils et de mécanismes, cette fois destinés aux femmes migrantes et demandeuses d’asile, afin que ces dernières soient en possession des connaissances nécessaires pour identifier et dénoncer les violences qu’elles subissent.

IDENTIFICATION ET PROTECTION DES VICTIMES DE LA TRAITE DANS UN CONTEXTE DE MIGRATION DE TRANSIT

Une étude de France terre d’asile
Les cahiers du social n°39 // Av r i l 2017
Identification et protection des victimes de la traite dans n un contexte de migration de transit : expérience de projet d’aide mené dans les camps du Nord Pas de Calais
Une étude de France terre d’asile : Les cahiers du social n°39  Av r i l 2017

La situation des femmes réfugiées et migrantes

Le rapport mondial sur la traite des personnes :

  • 70 % des victimes de la traite des êtres humains sont des femmes et des filles.
  • En Europe, entre 200 000 et 400 000 migrantes seraient victimes de violences sexuelles et seraient contraintes à la prostitution au sein de réseaux mafieux.

Pour permettre aux femmes migrantes de travailler et être autonome économique

  • Reconnaître les diplômes et les compétences des pays d’origine via des accords bilatéraux. 
  • Diversifier les emplois des femmes migrantes grâce à la mise en place de formations.
  • Créer des programmes à destination des jeunes filles et garçons, en particulier pour les mineur.e.s.
  • Promouvoir l’empowerment des femmes réfugiées et migrantes à travers une série de droits (apprentissage de la langue, information juridique, formation professionnelle, etc.).

« Femmes, villes et territoires » 2017, A. Clavaud

Source 29/09/2017 © Fondation Jean Jaurès

Le travail domestique des migrants

Les inégalités du travail entre hommes et femmes en France

 

1. Le taux d’activité des femmes est plus faible que celui des hommes: 64% de femmes actives contre 75% d’hommes.

2. Les emplois précaires (CDD, intérim, apprentissage)  sont plus fréquents chez les femmes

3. Le taux de chômage des femmes est moins élevé que celui des hommes : 9,5% contre 10,5% , la crise a touché des secteurs majoritairement « masculins » comme le BTP ou l’industrie.

4. Le temps partiel est 4 fois plus fréquent chez les femmes: 30,4% chez les femmes contre 7,9% chez les hommes.  La durée annuelle travaillée par les femmes à temps complet était de 1578 heures contre 1707 heures pour les hommes soit 8% de moins.

5. La part de cadres est moins importante chez les femmes: 20% d’hommes cadres  14% de femmes cadres.

6. Les femmes sont surreprésentées dans le secteur tertiaire (88% contre 64 d’hommes) notamment dans l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

8. Les femmes sont plus exposées aux risques psychosociaux: à la pression temporelle, au manque d’autonomie, aux exigences émotionnelles, aux agressions physiques ou verbales…

9. Le salaire moyen annuel des femmes est un quart inférieur à celui des hommes.

© Mode s d'emploi

Les femmes de 25 à 64 ans sont plus nombreuses a avoir un niveau d’éducation supérieur : 33 %, contre 29 %

La charte pour l’égalité

Pour les migrantes : une insertion plus difficile

  • Victimes des clichés, elles sont  considérées comme peu qualifiées et dépendantes de l’homme.
  • Or leurs expériences et formation sont rarement reconnues.
  • Mères, elles doivent accepter les emplois peu qualifiés
  • Elles trouvent des emplois dans le secteur du service à la personne : femmes de ménages, gardes d’enfants etc …
Source : Humans for Women est une association de loi 1901 pour la défense des droits des femmes et la lutte pour l’égalité
Cours de français pour les exilé e s — Humans for Women
Cours de français pour les femmes Accueil des enfants

Axes de travail

  • lutter contre les discriminations
  • Organiser et rendre accessibles les formations linguistiques répondant aux besoins des femmes immigrées orientées vers la recherche d’un emploi.
  • Accélérer les processus de reconnaissance des qualifications et expériences acquises à l’étranger pour permettre aux femmes de trouver des emplois correspondant à leurs compétences et aspirations ».